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    Création d'un buste d'Edmond Albius installé au jardin de l'état, île de la Réunion

Buste Edmond Albius bronze Anne H
Buste Edmond Albius Anne H

Bronze réalisé à la Fonderie d'art Guéry

Buste Edmond Albius Anne H

Du modelage en terre au bronze réalisé à la Fonderie d'Art Guéry.

« Les bustes de Pierre Poivre – qui fut Intendant des isles de France et de Bourbon et y introduit notamment le letchi et le giroflier - et Joseph Hubert - qui a introduit dans l’île le curcuma-, étaient en réalité installés de longue date au cœur du Jardin de l’Etat, respectivement en 1825 et 1885.

Mais leur marbre s’était dégradé, et à l’occasion de leur rénovation, le Département a décidé de rendre aussi hommage au génie d’Edmond Albius qui regarde désormais vers la serre aux orchidées du Jardin, et quelques plants de vanille s’enroulent sur un arbre tout à côté. Les bustes des trois botanistes sont accompagnés de leurs biographies. »

Buste bronze edmond Albius Anne H

Petit historique
"Edmond Albius figure en bonne place parmi les personnages historiques les plus connus de La Réunion. Pourtant, de son vivant, cet esclave affranchi en 1848 n’a guère connu la reconnaissance de ses contemporains. Or, ils lui sont redevables d’une découverte qui a contribué à l’enrichissement de nombreux propriétaires. En effet, le vanillier, orchidée épiphyte, probablement apporté de Cayenne en 1819 et de Manille en 1820 par le capitaine de vaisseau Philibert, confié aux soins du jardinier botaniste Perrottet, et dont les premières boutures ont été distribuées par la famille Fréon, n’a guère été planté, au début, que pour ses qualités ornementales. Car la pollinisation, terme exact pour désigner la transformation de l’éphémère fleur en fruit (au lieu de fécondation), est aléatoire. Un obstacle naturel, le rostellum, sépare le pollen du stigmate. C’est en 1841 qu’Edmond, âgé de 12 ans, esclave à Bellevue, à SainteSuzanne, exécute la manipulation simple consistant à mettre en rapport les organes mâle et femelle. Pris en affection par Féréol Beaumont Bellier, dont il partage le goût de la botanique, ayant observé constamment les rapprochements faits par son maître entre certaines fleurs, il essaie lui-même, avec succès, l’opération sur la vanille. Le procédé permet de développer une nouvelle industrie agricole. Si les conditions (humidité, pénombre…) expliquent la localisation de la culture surtout dans la région au vent, et si les opérations culturales, comme les traitements des gousses, pour faire apparaître le parfum et le conserver, sont longues et délicates, cette activité lucrative apporte l’aisance à de nombreux foyers. Les exportations de la « vanille Bourbon », de haut prix et symbole de qualité, s’accroissent sans problème de concurrence de la seconde moitié du XIXe jusqu’au début du XXe siècle." 

Albert Jauze, professeur-relais de l’Académie de La Réunion auprès du service éducatif des Archives départementales. 2017

Vidéo : De la cire au bronze à la Fonderie d'art Guery

copeaux de bronze
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